- CAP-VERT - Actualité (1990-1996)
- CAP-VERT - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique du Cap-VertEn septembre 1990, la Constitution est amendée: élection du président au suffrage direct, fin de la toute-puissance du Parti africain de l’indépendance du Cap-Vert (P.A.I.C.V.), séparation du parti et de l’État. La même année, le pays, qui fait face à un exode rural important, rejoint l’International Finance Corporation et reçoit de la C.E.E., dans le cadre de la Convention de Lomé, une aide sur 5 ans pour l’urbanisation de Praia; le Cap-Vert cherche à mettre sur pied des joint-ventures avec les pays lusophones. En janvier 1991, aux premières élections pluralistes, le Mouvement pour la démocratie (M.P.D.) remporte, avec 68 p. 100 des voix, 56 des 79 sièges du Parlement (contre 23 pour le P.A.I.C.V.). Le général Pedro Pires, Premier ministre et secrétaire général du P.A.I.C.V. depuis 1990, démissionne. Le 17 février, Aristides Pereira, au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, s’efface devant son challenger Antonio Mascarenhas Monteiro, candidat du M.P.D., élu avec 73,5 p. 100 des voix. Le M.P.D., qui rafle 10 des 14 conseils aux élections locales de décembre 1991, souhaite privatiser l’ensemble du secteur public avant 1997 et réduire de moitié l’effectif des fonctionnaires. Une rumeur de coup d’État en août 1993 est immédiatement démentie.En décembre 1994, le sixième remaniement ministériel en 4 ans illustre les dissensions internes qui agitent le M.P.D. et qui avaient déjà abouti, en mai, à la scission du parti au pouvoir et à la création du Parti pour la convergence démocratique. L’opposition dénonce l’ultra-libéralisme de la politique gouvernementale qui n’est pas parvenue à endiguer le chômage dont souffre le quart de la population active. Le 17 décembre 1995, des élections législatives pluralistes opposent une demi-douzaine de partis. Leurs résultats ne provoquent pas de bouleversement politique. En 1995, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau, qui avaient accédé ensemble à l’indépendance avant de se séparer en 1980, à l’occasion du putsch contre le président de Guinée-Bissau Luís Cabral, signent un accord de coopération économique.Le 18 février 1996, le président Monteiro est le seul candidat à sa succession.
Encyclopédie Universelle. 2012.